Plusieurs responsables affirment que ces créances non réglées pèsent lourdement sur leur trésorerie, au point de freiner des projets d’expansion déjà prêts à être lancés. Un dirigeant d’usine textile confie que son entreprise a dû geler une partie de ses investissements prévus cette année, faute de visibilité et de soutien administratif suffisant. Pour beaucoup d’opérateurs, cette situation a entraîné une véritable perte de confiance, entraînant trois années de retenue des investissements et un impact direct sur l’emploi. Le GEFP estime que sans un rétablissement rapide des règles claires, Madagascar risque de voir s’éloigner plusieurs opportunités économiques pourtant cruciales.
Transparence des procédures
Face à ces préoccupations, le GEFP appelle les autorités à rétablir la pleine application de la loi en vigueur, notamment celle encadrant le régime franc et garantissant la transparence des procédures. Les opérateurs souhaitent des délais strictement définis pour l’analyse des dossiers ainsi qu’un traitement plus fluide des opérations douanières, considérées comme un point de blocage majeurs. Certains responsables économiques rappellent que les entreprises franches jouent un rôle essentiel dans la création d’emplois et l’entrée de devises, particulièrement dans les secteurs textile et industriel. Une entrepreneure du secteur agroexport affirme que si le cadre se stabilise, plusieurs nouveaux investisseurs étrangers pourraient revenir sur le marché malagasy. A l’inverse, un autre opérateur évoque la possibilité que certaines unités ferment si les retards administratifs persistent, faute de capacité à absorber les charges sans les remboursements attendus. Pour le GEFP, rétablir la prévisibilité réglementaire permettrait non seulement de rassurer les investisseurs, mais aussi de relancer la dynamique industrielle du pays, considérée comme un moteur vital pour la croissance. Selon ses représentants, il est encore possible de renverser la tendance, mais le temps presse sérieusement.








